Ma première semaine au Fac lab

Départ bien matinal de Grenoble ce mardi 27 septembre. Après quelques péripéties, où j’ai eu du mal à comprendre le guidage de l’appli RATP, et fait un bon petit tour en RER dans la campagne du Val d’Oise, j’arrive enfin au FacLab pour faire la connaissance IRL de notre douzième promo du Diplôme Universitaire Fab Manager, autour d’un café et de croissants.

A peine les présentations faites, dès onze heures nous voilà dans le bain pour une rencontre visio avec Jeanne du Réseau Français des FabLabs (RFFLabs)pour une présentation de l’histoire des FabLab et aussi du mouvement maker et hacker. Jeanne nous a expliqué les origines du mouvement via le Massachusssets Institute of Technology (MIT) aux Etats-Unis, puis en Europe à Barcelone. Elle nous parlé également d’initiatives aussi diverses que le réseau Fab city, du bio hacking, du logiciel libre… Je prends conscience de l’étendue géographique et thématique de ces mouvements, du nombre de personnes qui y participent avec très souvent l’idée de construire un monde meilleur.  

Le mercredi, c’est Constance du RFFLabs qui intervient sur comment le réseau Français des fab labs s’est progressivement structuré, son fonctionnement et de ses groupes de travail. J’ai trouvé passionnant d’aborder le hiatus culturel entre le côté innovation technologique porté par la culture anglo-saxonne (et en particulier le MIT) et le côté français pour lequel les fablabs sont d’abord un outil d’éducation populaire et d’émancipation. J’ai appris également que la France est particulièrement  «makerphile », car notre pays regroupe environ 12% des fablabs de la planète. Enfin, j’ai l’agréable surprise de découvrir  que l’OctoberMake, le rendez-vous annuel du RFFLabs se déroule bientôt à Méaudre, tout près de chez moi, et que j’aurai donc l’occasion d’y aller faire le plein d’idées et de rencontres.

L’après midi c’était Antoine, toujours du RFF Labs, avec qui nous avons discuté des réseaux de communication. Etre fab manager, ce n’est pas que s’occuper des machines et des animations, c’est aussi beaucoup d’autres tâches dont une des plus importantes est d’animer et de fédérer une communauté autour du projet. Il est donc fondamental de connaître les différents outils de communication et de savoir définir une stratégie pertinente, humainement compatible avec la multiplicité des tâches prises en charge. 

Ces discussions ont fait écho en moi car ayant été active plusieurs années dans une association dédiée à l’accompagnement de la parentalité ( a priori pas grand chose à voir avec les fablabs) j’avais pu constater combien la communication pour faire venir les gens pouvait être chronophage. De façon plus positive, j’ai pris conscience que j’avais déjà, grâce à cette expérience associative, des compétences en communication et animation de communauté, ce qui est encourageant lorsque l’on sort comme moi d’une grande pause professionnelle.

Jeudi, c’est place à l’apprentissage par le faire. Le matin, Pierre et Adrien nous posent le défi de fabriquer en trois heures un mobile inspiré de ceux de Calder. Cela a permis à notre promo d’interagir réellement ensemble pour la première fois autour d’un projet commun. Nous avons pu achever de briser la glace entre nous, même si l’objet final était loin d’être parfait.

L’après-midi, c’était « la surprise » qui s’est révélée être une initiation au tour de potier fait par Danielle, de la communauté du Fac Lab. J’ai adoré cette séance car je rêvais depuis des années de m’initier à la poterie. Avant de démarrer le tour, il faut d’abord préparer la terre pour enlever les bulles d’air qui feraient éclater la pièce à la cuisson. Danielle nous a proposé deux méthodes :  les « cornes de bélier » où il faut rouler la pâte comme des cornes, et la tête de taureau qui implique de projeter avec force la terre contre la table (de l’avis général, c’est d’ailleurs un bon défouloir) . Une fois la terre débarrassée de son air, il faut la centrer sur le tour en rotation et c’est là que les choses se compliquent. Le moins qu’on puisse dire est qu’il faut un sacré tour de main ! Grâce aux conseils et l’aide de Danielle et après quatre bonnes heures de labeur, nous sommes tous parvenus à tourner quelques bols, avec quelques éclats de rire et des sueurs froides au moment de retirer la pièce du tour sans l’abimer …

Comme certains habitent loin du FacLab et que le séchage n’attend pas, c’est Danielle et Hector (le membre local de la promo) qui ont eu la gentillesse de finaliser nos créations avant cuisson. J’attends avec impatience leur tuto !

//Vendredi, notre lieu rendez-vous est la magnifique Lab Boite, tiers lieu au centre de Cergy Pontoise. Nous sommes le matin accueillis par Cécile, pour une séance consacrée aux attendus de la formation. Stages, projets, initiation aux machines, organisation d’évènements, documentation, Cécile nous a précisé et commenté tout le travail attendu de nous. En particulier, notre projet principal doit porter sur une des problèmatiques du fabmanager comme la signalétiques, la gestion des déchets, la valorisation de la communauté. La discussion s’oriente également  vers les open badges ;  ancienne enseignante, le sujet peut-être intéressant pour mon projet de soutenance…

Nous réalisons que ce DU va sans doute bien nous occuper et que les semaines vont passer à une vitesse folle, mais c’est rassurant de pouvoir être en contact régulier avec la promo et les formateurs, et plus généralement le réseau.

Nous réalisons que ce DU va sans doute bien nous occuper et que les semaines vont passer à une vitesse folle, mais c’est rassurant de pouvoir être en contact régulier avec la promo et les formateurs, et plus généralement le réseau.

Bastien nous a également fait une visite commentée de ce très beau lieu qu’est LabBoite, auquel il a contribué à l’ouverture. C’était passionnant de comprendre comment l’architecture et l’aménagement du lieu reflétait l’esprit du projet et comment les habitants de Cergy y avaient participé. J’ai appris également en discutant avec un des fabmanagers que les usagers de la boite étaient très proches d’une parité homme femmes, et que sans doute l’aménagement du lieu y était pour beaucoup : espaces très clairs, convivial, sans oublier les toilettes non genrées.

//Bastien nous a également fait une visite commentée de ce très beau lieu qu’est LabBoite, auquel il a contribué à l’ouverture. C’était passionnant de comprendre comment l’architecture et l’aménagement du lieu reflétait l’esprit du projet et comment les habitants de Cergy y avaient participé. J’ai appris également en discutant avec un des fabmanagers que les usagers de la boite étaient très proches d’une parité homme femmes, et que sans doute l’aménagement du lieu y était pour beaucoup : espaces très clairs, convivial, sans oublier les toilettes non genrées.


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